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5. Conduite en état d’ivresse et contestation contre l’alcootest

    La conduite en état d’ivresse et la contestation contre l’alcootest

    L’avocat Vieri Adriani détaille la législation italienne sur la conduite en état d’ivresse, les seuils d’alcoolémie et les sanctions.

    de Vieri Adriani
    Vieri Adriani est avocat avec une préparation spécifique en droit pénal international. Langues parlées : anglais et français

    Conduite en état d’ivresse la personne qui se trouve dans un état d’altération déterminé par abus d’alcool.

    La conduite en état d’ivresse, lorsque le fait ne constitue pas une infraction plus grave, est sanctionnée par l’arrestation et l’amende si la concentration d’alcool dans le sang est supérieure à 0,8 gramme par litre. Jusqu’à cette limite, il s’agit d’une simple infraction administrative. L’art. 379 du règlement d’exécution du code de la route a prévu que la vérification se fasse par l’analyse de l’air alvéolaire expiré effectuée par un appareil sophistiqué en usage aux forces de police dénommé “éthylomètre”.

    En particulier, la conduite en état d’ivresse est punie si le fait ne constitue pas une infraction plus grave:

    a) avec une sanction administrative de 543 à 2170 euros, lorsqu’une valeur correspondant à un taux d’alcoolémie supérieur à 0,5 et inférieur ou égal à 0,8 gramme par litre (g/l) a été constatée; la constatation de l’infraction entraîne la sanction administrative accessoire de la suspension du permis de conduire de trois à six mois;

    b) avec l’amende de 800 à 3200 euros et la suspension jusqu’à six mois, si une valeur correspondant à un taux d’alcoolémie supérieur à 0,8 et n’excédant pas 1 a été constatée;5 g/l; la constatation de l’infraction entraîne en tout état de cause la sanction administrative accessoire de la suspension du permis de conduire de six mois à un an;

    c) avec l’amende de 1500 à 6000 euros et la suspension de six mois à un an, si une valeur correspondant à un taux d’alcoolémie supérieur à 1 a été constatée,5 g/l; la constatation de l’infraction entraîne dans tous les cas la sanction administrative accessoire de la suspension du permis de conduire d’un à deux ans.

    Ce n’est que dans ce dernier cas que certaines règles particulières s’appliquent : la durée de la suspension du permis est doublée si le véhicule appartient à une personne étrangère au délit; le permis de conduire est révoqué en cas de récidive dans les deux ans; par le jugement de condamnation ou d’application de la peine à la demande des parties, même si la suspension conditionnelle de la peine a été accordée, la confiscation du véhicule avec lequel l’infraction a été commise au sens de l’article 240 du code pénal est toujours ordonnée, sauf si le véhicule lui-même appartient à une personne étrangère au délit.

    Lorsqu’ils procèdent aux vérifications, c’est-à-dire lorsqu’il s’agit de documenter le refus opposé par l’intéressé aux mêmes, les verbalisants ont en tout cas la tâche d’indiquer dans l’avis de délit, conformément à l’art. 347 cod. proc. pen. , les circonstances symptomatiques de l’existence de l’état d’ivresse, qui peuvent être déduites de l’état du sujet et de la conduite.

    L’appareil de mesure de la concentration d’alcool dans l’air expiré, l’éthylomètre, doit répondre aux exigences en matière d’homologation ainsi qu’en matière d’étalonnage/calibrage.

    Dans un premier temps, il doit être conforme au type homologué par le Ministère des Infrastructures et des Transports (MIT). Il y a quelques années, par exemple, le juge a rejeté la validité d’un appareil homologué à la demande d’une société du groupe, plutôt que directement du fabricant. Pour arriver à cette conclusion, il a été nécessaire de vérifier le livret de l’alcootest et bien sûr le certificat d’homologation, produits par la préfecture en cours de jugement.

    L’autre exigence de l’éthylomètre est son étalonnage/calibrage correct, c’est-à-dire la révision périodique, effectuée normalement par le CRSPAD (Centre Supérieur Recherches et Essais Automobiles et Dispositifs : Centre Supérieur Recherches Essais Automobiles et Dispositifs | CSRPAD), en dehors des cas où l’équipement dispose déjà de sa propre méthode d’auto-diagnostic : mais ici aussi il y a un manque de clarté de la part d’une circulaire du Ministère.

    Toujours en cas d’accident et lorsqu’il y a des motifs raisonnables de croire que le conducteur du véhicule se trouve dans un état d’ivresse, la constatation du taux d’alcoolémie est effectuée par l’accompagnement du responsable auprès des structures sanitaires de base. Dans ce cas, si le contrôle alcoométrique est demandé sur prélèvement sanguin effectué de manière autonome par les médecins, l’intéressé doit également être averti, sous peine de nullité, de ses garanties défensives (Cass. Pen., sez. IV, 4 mai 2021, n. 16814).

    La constatation positive est transmise pour les mesures de compétence au Préfet, qui ordonne que le conducteur soit soumis à un examen médical pour vérifier les exigences psycho-physiques afin de confirmer ou révoquer son permis. En tant que mesure de précaution, le préfet peut également ordonner la suspension du permis de conduire (art. 223 alinéa 1 CdS) jusqu’à l’issue de l’examen de révision.

    Constituent des aggravations de peine le fait d’avoir provoqué un accident de la route (art. 186 alinéa 2 bis) et lorsque l’infraction est commise après 22 heures et avant 7 heures (art. 186 alinéa 2 sexies).

    Il est à noter que la durée de la sanction administrative accessoire à la suspension du permis de conduire infligée par le préfet à titre provisoire sera déchargée de celle infligée à nouveau par le juge en cas de condamnation ou d’application de la peine sur demande non pas à la fin du procès, mais seulement lorsqu’il faut procéder à son exécution (Sez. I, 26.02.2013, n. 18920; conf. Sez. Un., 27.05.1998, n.84888).

    Florence, 2 octobre 2024

    Vieri Adriani

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